4ème

 

Varazdat: Roi arsacide d'Arménie de 374 à 378 - Eucher (fils de Stilicon) - Arsace III d'Arménie ou Arshak III d’Arménie : Roi d’Arménie de 384 à 390 - Gorgon ou Gorgonius dit saint Gorgon : Officier sous Dioclétien-Martyr romain - Marguerite d'Antioche de Pisidie ou sainte Marine : Vierge martyre du 4ème siècle - Eusèbe d'Émèse : Évêque d'Émèse - Khosrov III d'Arménie dit le Petit : Roi arsacide d'Arménie de 330 à 339 - Tribigild : Général ostrogoth de l'empire romain d'Orient - Fravitta dit Flavius Fravitta ou Flavius Fravitus : Militaire et homme politique romain d'origine wisigothe - Uldin, Uldiz ou Uldes : Roi des Huns de 390 à 410 - Valarchak d'Arménie ou Valarsace d’Arménie : Co-roi d’Arménie de 384 à 386 - Artavazd ou Artavasde 1er Mamikonian : Sparapet du royaume d'Arménie - Mélanie dite l'ancienne ou sainte Mélanie - Nicétas le Goth : Martyr - Démophile de Constantinople : Évêque de Béroia puis de Constantinople de 370 à 380 - Flavius Richomeres dit Richomer : Officier franc au service de l'Empire romain - Virius Nicomachus Flavianus ou Nicomaque Flavien : Érudit et homme politique romain - Gennobaud ou Génobaud : Roi Franc à la fin du 4ème siècle - Marcomir ou Marcomer : Roi franc des Ampsivariens et des Chattes à la fin du 4ème siècle - Sunnon ou Sunno : Roi Franc de la fin du 4ème siècle - Hypatie d'Alexandrie : Mathématicienne et philosophe grecque d'Alexandrie - Withimer ou Vinitharius : Chef ostrogoth du 4ème siècle - Bagrat 1er Bagratouni : Noble arménien - Pancrace de Rome - Servais de Tongres dit Saint Servais ou Servatius : Évêque du diocèse de Tongres - Varaz-Bakour 1er d'Ibérie ou Aspacoures II d’Ibérie : Roi d’Ibérie de 363 à 365 - Sainte Salomé d’Oudjarma : Princesse arménienneMirvan III d'Ibérie ou Mirian III d’Ibérie : Fondateur de la dynastie des Chosroïdes-Roi d'Ibérie de 284 à 361 - Houssik II de Manazkert ou Manazkertsi : Catholicos d'Arménie de 373 à 377 - Faxian ou Fa-Hsien :  Moine bouddhiste chinois - AElius Spartianus dit Spartianus (4ème siècle) : Ecrivain - Eudaf Hen ou Octavius dit Eudaf le Vieux : Roi semi-légendaire de Bretagne insulaire - Manouel Mamikonian : Noble arménien de la famille des Mamikonian-Régent d'Arménie - Zarmandoukht : Reine douairière d’Arménie de 378 à 384 - Idacio Merida dit Hydace de Mérida : Évêque de Merida - Eunape : Rhéteur grec - Aristakès 1er Parthev ou Aristacès 1er Parthev : Catholicos d'Arménie de 320/325 à 327/333 Vatché Mamikonian : Sparapet du royaume d'Arménie - Palladios ou Pallade de Galatie : Écrivain religieux chrétien-Évêque d'Hélénopolis de Bithynie entre 400 et 406-Évêque d’Aspuna en Galatie de 417 à sa mort - Démétrios de Thessalonique ou Démétrius : Martyr chrétien - Smbat 1er Bagratouni : Probablement seigneur de Sper en Arménie historique - Grumbates : Roi des Chionitae  - Valerius Maximus Basilius : Homme politique de l'Empire romain - Nino de Géorgie dite Sainte Nino (4ème siècle) : Apôtre de la Géorgie - Grégoire l'Ancien ou Grégoire de Nazianze l'Ancien : Évêque de Nazianze de la province romaine de Cappadoce - Nonna ou Nonne - Prohérésios ou Prohaeresius : Professeur arménien de rhétorique - Himérios : Orateur et un sophiste (professeur de rhétorique) - Césaire de Nazianze - Auxence de Milan, ou Auxentius : Théologien arien-Évêque de Milan de 355 à sa mort - Vertanès 1er Parthev ou Varthanès 1er Parthev-Catholicos d'Arménie de 327/333 à 341/342 - Didyme l'Aveugle : Théologien de l'École d'Alexandrie - Nonnos de Panopolis : Poète grec - Gaius Ceionius Rufius Volusianus Lampadius : Homme politique de l'Empire romain - Lucius Valerius Maximus Basilius (consul en 327) : Homme politique de l'Empire romain - Gorgonie - Modares ou Modaharius : Prince goth-Commandant de l'armée de Thrace au 4ème siècle - Helvidius : Théologien chrétien romain - Tryphiodore : Poète épique-Grammairien égyptien - Palladas : Poète grec antique - Lucius Valerius Maximus Basilius (préfet) : Homme politique de l'Empire romain - Neratius Junius Flavianus : Homme politique de l'Empire romain - Septimius Bassus : Homme politique de l'Empire romain - Jovinien (moine) - Bonoso di Sardica : Évêque romain - Némésios ou Némésius : Évêque d'Émèse en Syrie-Théologien et philosophe chrétien - Eugène (usurpateur romain) : Rhéteur et grammairien-Proclamé empereur romain en 392 contre Théodose 1er - Ceionius Rufius Albinus : Homme politique de l'Empire romain - Flavius Abundantius (consul) : Homme politique de l' Empire romain d'Orient - Flavius ​​Promotus dit Promotus : Général romain qui a servi sous Théodose 1er - Flavius ​​Timasius dit Timasius : Général de l'Empire romain - Éphrem le Syrien dit Éphrem de Nisibe ou Éphrem le Syriaque : Diacre syrien et théologien - Jacques de Nisibe ou Jacob de Nisibe : Ascète chrétien-Un des premiers évêques de Nisibe - Odotheus : Roi Greuthungi - Claudien ou Claudius Claudianus : Poète latin lié à la cour de l'empereur Honorius à Milan - Flavius Macrobius Ambrosius Theodosius dit Macrobe : Ecrivain-Philosophe-Philologue latin - Phocas de Sinope ou Phocas le jardinier : Martyr - Saturninus (consul 383) : Homme politique et militaire de l'Empire romain - Nectaire de Constantinople : Patriarche de Constantinople de juin 381 au 27 septembre 397 - Marthe de Langres ou Marthe d'Auxerre - Decimus Magnus Ausonius dit Ausone : Homme politique-Homme de lettres - Flavius Afranius Syagrius : Personnage important de l'Empire romain dans la deuxième moitié du 4ème siècle - Maurus Servius Honoratus, dit Servius : Grammairien païen - Astérios d'Amasée : Évêque d'Amasée de la fin du 4ème siècle - Traianus (magister peditum) : Général romain sous l'empereur Valens - Aemilius Magnus Arborius - Paulin de Nole ou saint Paulin : Poète et un ecclésiastique latin-Évêque de Nole de 409 à sa mort - Bissula - Asclépiodote : Roi légendaire de l’île de Bretagne - Victor (magister equitum) : Militaire et homme politique romain - Sebastianus (magister peditum) dit Sébastien : Général romain - Marcel 1er : 30ème pape de l'Église catholique du 27 mai 308 au 16 janvier 309 - Vadomar : Roi alaman du peuple brisgauvien de 360 à 361 - Frigeridus (général) : Général romain d'origine germanique - Flavius Arinthaeus ou Arinthæus : Homme politique et officier militaire romain - Flavius ​​Eutolmius Tatianus dit Eutolmius Tatianus : Homme politique de la fin de l'empire romain - Lucius d'Alexandrie : Patriarche d'Alexandrie - Mérobaud ou Mérobaude : Officier franc - Secundus Salutius ou Saturninius Secundus Salutius : Préfet du prétoire d'Orient au 4ème siècle - Valentinianus Galate - Vithicab : Roi alaman des Brisgauviens de 360 à 368 - Gundomad ou Gundomar : Roi alaman du peuple nord brisgauvien au 4ème siècle - Marcellin (pape) ou Saint Marcellin : 29ème pape de 296 à sa mort en martyr - Ezana : Roi d’Aksoum de vers 325 à 356 - Domitius Modestus : Homme politique de l'Empire romain - Cynegius Maternus : Haut fonctionnaire romain - Proculus (préfet de Constantinople) - Pierre II d'Alexandrie : Patriarche d'Alexandrie - Ursin (antipape) - Albia Dominica : Impératrice romaine - Niall Noigiallach : Ard ri Érenn d'Irlande au 5ème siècle - Ella-Amida : Roi d’Aksoum son règne s’achève vers 320/325 - Wazeba d’Axoum - Jean et Paul - Paul de Thèbes ou Saint Paul Ermite - Vivenzio Scisciano - Eochaid Mugmedón : Ard ri Érenn irlandais qui aurait régné entre 357 et 365 - Constance (fille de Constantin) - Cóelbad : Ard ri Érenn légendaire qui aurait régné un an de 356 et 357 - Muiredach mac Fiachach : Ard ri Érenn légendaire qui aurait régné entre 325 et 356 - Felicula : Sainte martyre probablement du 4ème siècle - Fíachu Sraiptine : Ard ri Érenn légendaire entre 285 et 322 - Solin (écrivain) ou Caius Julius Solinus dit Solin : Grammairien et compilateur d'expression latine, qui a vécu au 3/4ème siècle - Colla Uais ou Colla Óss : Ard ri Erenn légendaire d’Irlande de 322 à 326 - Mār Awgin  c'est-à-dire saint Eugène : Religieux chrétien oriental du 4ème  Fondateur du cénobitisme en Syrie - Achille d'Alexandrie ou Achillas : 18ème Patriarche d'Alexandrie de 312 à 313 Ninian (évêque) : Premier évêque connu à avoir visité l'Écosse - Paphnuce : Moine et évêque d'une des villes de la haute Thébaïde - Varaz-Bakour II ou Aspacoures III d’Ibérie : Roi d’Ibérie de 380 à 394 - Tiridate 1er d'Ibérie ou Trdat 1er d’Ibérie : Roi d’Ibérie de la dynastie des Chosroïdes de 394 à 406 - Pantaléon de Nicomédie ou saint Pantaléon : Médecin anargyre à la cour de l'empereur Maximien - Dagalaiphus ou Flavius Dagalaiphus (4ème siècles) : Homme politique de l'Empire romain - Flavius Nevitta : Général et politicien de l'Empire romain du 4ème siècle d'origine barbare - Galla (épouse de Julius Constantius) - Flavius Rufus Postumius Festus dit Rufius Postumianus : Homme politique de l'Empire romain - Flavius Arbitio : Général et homme politique romain du 4ème siècle - Claudius Mamertinus : Haut dignitaire de l’Empire romain - Vulcacius Rufinus : Homme politique de l'Empire romain - Barbatio ou Barbation : Général romain ayant servi durant le règne de Constance II - Neratius Cerealis : Sénateur et homme politique romain-Praefectus urbi et consul - Postumius Rufius Festus Avienus (4ème siècle) : Homme politique de l'Empire romain -


Sylvain (usurpateur) ou Flavius Silvanus (310/320-355)

Usurpateur romain d'ascendance franque


Général de Constance II, il usurpa le pouvoir en Gaule pendant un mois en 355.


Selon l'historien Ammien Marcellin, Silvanus était fils de Bonitus, chef franc qui servit Constantin 1er contre Licinius. Il s'agirait donc d'un émigré germanique de seconde génération, semble-t-il d'éducation romaine. Sa mère était d'origine incertaine,


Tribun de la schola des armaturae* (tribunus scholae armaturarum en Gaule, une unité de la garde lourdement armée et celle des instructeurs), il abandonna l'armée de l'usurpateur Magnence avec ses cavaliers quelques jours avant la bataille de Mursa en septembre 351* pour prendre le parti de Constance II, contribuant ainsi à la victoire de ce dernier. Ce ralliement favorisa sa carrière et celle de son fils, qui apparaissait comme un fidèle soutien du trône impérial.


À partir de 352/353, Silvanus acquit la dignité de comes* et remplit les fonctions de magister peditum* et equitem per Gallias* (maître de l'infanterie et de la cavalerie en Gaule). Incapable de rétablir l'ordre en Gaule du Nord, Constance II s'était résolu à le nommer maître de la milice* en Gaule, alors qu'il n'avait guère dépassé la trentaine.


À la tête de 8 000 auxiliaires, il passa par Augustodunum* en 354, dégagea Augusta Treverorum*, menacée par les Alamans* de Chnodomar et installa à Cologne* son quartier général.


En 355, alors qu'il combattait les Francs sur le Rhin*, il fut victime d'une cabale d'officiers. À l'instigation de plusieurs personnalités, entre autres le maître de cavalerie Flavius Arbitio et le préfet du prétoire* des Gaules Caius Caeionius Volusianus Lampadius, Dynamius, un personnage de basse extraction qui s'occupait, selon Ammien Marcellin, des bêtes de somme de l'empereur, falsifia des lettres signées de Silvanus invitant à un complot pour usurper le trône impérial, et les présentèrent à Milan à l'empereur Constance II.


Un groupe d'aristocrates, composé majoritairement d'officiers de rang inférieur, francs ou d'origine franque, mais aussi de potentes* originaires de Campanie* prirent sa défense et réclamèrent l'ouverture d'une enquête. Parmi eux, deux officiers francs, Malarichus, tribun commandant une unité de la garde, les Tribaux* (Gentiles Franci), et Mallaubaude, successeur de Silvanus au poste de tribun des scholes, se proposèrent d'établir l'innocence de Silvanus, l'un se constituant otage tandis que l'autre partait pour ramener Silvanus à Rome, afin qu'il puisse se défendre.


Après diverses machinations, les faussaires furent confondus, mais Silvanus, affolé et mal informé, craignant d'être condamné pour traîtrise, se fit proclamer Auguste* (sous le nom d'Imperator Caesar Claudius Silvanus Augustus) à Colonia Claudia Ara Agrippinensium* par ses soldats le 11 août 355 selon Ammien Marcellin, quatre jours après le paiement de leurs arriérés.


Une petite délégation partie de Milan, commandée par Ursicin et comprenant Ammien Marcellin, se rendit à Colonia Claudia Ara Agrippinensium, fit semblant de rendre hommage à Silvanus et suscita son assassinat en soudoyant quelques soldats. Attaqué dans son palais, le matin, alors qu'il se rendait à la messe par une bande de rebelles qui massacrèrent sa garde du corps, Silvanus fut arraché de la chapelle chrétienne où il s'était réfugié en toute hâte et massacré.

-------

Né dans les années 340, son fils serait resté en disgrâce jusque dans les années 370, quand l'empereur, entreprenant de lutter contre les Alamans, accorda son pardon15.


Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Jean-Pierre Joly, « Le premier roi des Francs. La loi salique et le pouvoir royal à la fin de l'Empire », in Giles Constable, Michel Rouche (éd.), Auctoritas: mélanges offerts à Olivier Guillot, vol. 33 de Cultures et civilisations médiévales, Presses Paris Sorbonne, 2006


Eusèbe (praepositus sacri cubiculi) (mort en 362)

Eunuque et un haut dignitaire de l'Empire romain


Il occupe le rang de grand chambellan* (praepositus sacri cubiculi) durant les règnes des empereurs Constantin 1er et Constance II.


Premier titulaire connu de la charge de grand chambellan, Eusèbe bénéficie d'une influence considérable à la cour de Constance, au point de s'imposer comme l'un des personnages les plus puissants de l'Empire durant son règne. De confession arienne*, il s'emploie à convertir d'autres hauts dignitaires et se mêle aux puissants réseaux qui s'organisent autour de l'empereur, en marge des réseaux de pouvoir traditionnels de l'aristocratie romaine.


L'historiographie a retenu d'Eusèbe les nombreuses intrigues de cour auxquelles il fut mêlé durant sa vie, en particulier contre le général Ursicin et contre le César Gallus. Le frère de ce dernier, l'empereur Julien, qui succède à Constance en 361, le tiendra personnellement pour responsable de sa disgrâce et de son exécution. Eusèbe sera jugé et condamné à mort par un tribunal réuni à Chalcédoine en 362.


Les auteurs antiques qui ont écrit sur Eusèbe ne nous disent rien de sa vie avant la mort de Constantin 1er en 337. Ammien Marcellin, qui lui voue une très grande hostilité, relève qu'il venait de la condition la plus basse. L'historien Procope de Césarée, écrivant au 6ème siècle après la chute de l'Empire romain d'Occident, rapporte quant à lui que les eunuques servant à la cour de Constantinople* étaient achetés comme esclaves auprès de chefs tribaux des régions bordant la mer Noire*.

-------

Les premières mentions chronologiques d'Eusèbe apparaissent sous les plumes de Sozomène et de Socrate le Scolastique. Tous deux affirment qu'Eusèbe occupait les fonctions de préposite de la chambre sacré* (premier Eunuque ou intendant de la maison de l'Empereur) en 337, année de la mort de Constantin 1er. Sozomène indique que ses fonctions étaient antérieures à la mort de Constantin. Les deux historiens rapportent qu'Eusèbe s'est converti à l'arianisme sous l'influence d'un prêtre envoyé à la cour par Eusèbe de Nicomédie et Théognios, évêque de Nicée, qui obtient de l'empereur le rappel d'Arius. Sozomène et Socrate affirment qu'Eusèbe et ses cubiculaires* le prennent sous leur protection et usent de leur influence pour convertir l'impératrice ainsi qu'un grand nombre de personnes à la cour, provoquant une grande agitation dans l'empire.


Le décès de Constantin aboutit au partage de l'empire entre ses trois fils et ravive du même coup la querelle religieuse entre nicéens* et ariens, qui se cristallise en particulier autour de l'exil d'Athanase d'Alexandrie. Eusèbe se met au service de Constance II, qui est lui-même de confession arienne.

------

Eusèbe bénéficie d'une très forte influence à la cour de Constance II, dont il suit les déplacements en Gaule puis à Mediolanum* (actuelle Milan) où elle s'établit en 353. Il figure parmi les conseillers les plus écoutés de l'empereur.


Eusèbe se montre habile à tirer parti de l'atmosphère de soupçon qui traverse tout le règne de Constance. L'empereur se montre en effet particulièrement craintif à l'égard des conspirations, et d'autant plus accessibles aux calomnies de ses courtisans qui cherchent par ce moyen à éliminer leurs rivaux à la cour. Eusèbe, comme d'autres hauts dignitaires, participent à entretenir les inquiétudes de l'empereur et parviennent à s'enrichir fabuleusement par ce biais en s'accaparant les biens des conspirateurs exécutés.


Constance lui confie à plusieurs reprises des missions de confiance, comme la conduite du procès de Gallus ou la distribution d'une forte somme d'argent à l'armée à Châlons* en Gaule en 354, afin de calmer un début de mutinerie.

-----

Eusèbe s'inscrit dans plusieurs réseaux de pouvoir, actifs à la cour impériale. Il professe tout d'abord la même religion que l'empereur, le christianisme homéen* (une version modérée de l'arianisme), qui lie entre eux plusieurs hauts dignitaires de la cour, organisés autour de Taurus (consul en 361) et d'Auxence. Eusèbe est aussi étroitement lié aux évêques palatins et à l'évêque Eudoxe de Germanicie, qui cherchent à imposer l'union des Églises dans une confession arianisante.


Son influence est telle que de nombreux courtisans de premier plan comme Arbitio et le maître des offices Florence cherchent à obtenir ses faveurs en partageant ses inimitiés, notamment à l'égard du général Ursicin, l'un des seuls selon Ammien à avoir refusé d'intégrer sa clientèle. Cette hostilité à l'égard d'Ursicin, tout comme les critiques d'Ammien à son égard, semblent indiquer qu'Eusèbe se trouvait opposé aux réseaux traditionnels d'influence de la classe sénatoriale romaine, marginalisée durant le règne de Constance.

------

Constance envoie Eusèbe auprès de l'évêque de Rome Libère en 356 pour l'inciter à se rallier à la condamnation d'Athanase d'Alexandrie. Cette mission s'inscrit dans un contexte de tensions renouvelées entre les évêques nicéens et évêques ariens soutenus par l'empereur.


Eusèbe s'efforce de séduire Libère en lui offrant des présents. Après le refus du pape de les recevoir, l'eunuque abandonne ses présents sur la tombe de saint Pierre dans la basilique de Constantin. Libère fait jeter les bourses d'or laissées par l'eunuque.


À la suite de cette fin de non-recevoir opposée par Libère, Constance le fait enlever par Léontios, de nuit afin d'éviter l'émeute car le pape était très populaire parmi les habitants de Rome. Théodoret rapporte le souvenir, d'une ultime audience réunissant l'empereur, le pape et Eusèbe au cours de laquelle ce dernier accuse Libère de résister au prince pour complaire aux sénateurs romains.

-----

En 354, il participe aux intrigues menant à l'exécution de Gallus, César en Orient, dont Constance se méfiait de plus en plus. Ammien apparaît cependant relativiser le rôle joué par Eusèbe dans cette affaire, en faisant de lui un simple exécutant des directives impériales. L'empereur Julien, frère de Gallus, le tient cependant pour l'un des principaux responsables de sa chute, ce qui sera la cause de sa condamnation à mort à Chalcédoine en 362.


Convoqué par l'empereur Constance, Gallus se rend d'Antioche à Mediolanum. Il est arrêté en chemin à Pétovio*, au sud de Vienne*, dépouillé de ses ornements impériaux, et transféré à Pula* en Istrie*, où le César Crispus avait été exécuté en 326 à la suite de l'affaire Fausta. Eusèbe est alors désigné avec deux autres enquêteurs, le secrétaire particulier de l'empereur Pentadios et le commandant de la garde Mallobaudes, pour instruire le procès de Gallus. Ammien semble ne pas accabler le rôle d'Eusèbe dans cette affaire, qui aurait joué simplement le rôle d'un émissaire de Constance ; l'empereur supervisant lui-même le déroulement de la procédure. Selon d'autres versions, Eusèbe aurait au contraire précipité l'exécution de Gallus, de crainte que l'empereur ne se ravise.


La mort de Gallus est suivie d'une succession de procès visant ses anciens collaborateurs. Eusèbe est chargé par l'empereur avec Arboreus d'entendre plusieurs accusés à Aquilée*. Les deux juges s'illustrent selon Ammien par leur injustice, leur arrogance et leur violence. Sans entendre les accusés, ceux-ci les font torturer, exiler ou exécuter.

------

Alors que se trame la chute de Gallus, Eusèbe et son allié à la cour, le maître de cavalerie Arbitio, homme de confiance de l'empereur, convainquent Constance d'appeler au même moment le général Ursicin, magister equitum per Orientem*, à la cour à Mediolanum. Selon eux, l'exécution de Gallus laisserait à ce dernier le champ libre pour tenter d'usurper la pourpre.

------

Après la mort du général Barbatio en 359, Constance promeut Ursicin comme magister peditum praesantalis*, l'un des plus hauts grades dans l'armée romaine. Eusèbe s'emploie dès lors à obtenir sa perte en cherchant à convaincre l'empereur qu'Ursicin veut s'emparer du pouvoir suprême. Outre les raisons personnelles qui le motivent, Eusèbe veut également empêcher qu'un homme qui ne fait pas partie de sa clientèle de s'emparer de l'un des postes de pouvoir les plus élevés du gouvernement impérial. Les courtisans qui espèrent entrer dans les bonnes grâces du chambellan participent également à cette entreprise de diffamation, tout comme les cubiculaires placés sous l'autorité d'Eusèbe.


L'entreprise de discrédit engagée par Eusèbe contre Ursicin connait son dénouement en 360, dans le contexte de la deuxième campagne de Chapour II contre les Romains. En octobre de l'année précédente, la ville forteresse d'Amida*, située dans le Nord de la Mésopotamie*, a été emportée par les Perses sassanides* au terme d'un siège ayant duré un peu plus de 2 mois. Les ennemis d'Ursicin à la cour exploitent cet événement pour le perdre en lui imputant la responsabilité de cette défaite.


Constance II charge deux hauts dignitaires, le maître de cavalerie Arbitio et le maître des offices Florence, d'enquêter sur la réalité de ces rumeurs. Alors que, selon Ammien, la responsabilité de cette défaite incombe de manière manifeste à Sabinianus, Arbitio et Florence choisissent de reporter la faute sur Ursicin afin de ne pas déplaire à Eusèbe. Ursicin, hors de lui, critique publiquement l'influence des eunuques sur Constance. Ses ennemis ayant rapporté et amplifié ce propos, obtiennent de l'empereur la disgrâce du général.

------

À la suite de la prise d'Amida, Constance s'installe à Édesse* et décide de mobiliser ses troupes pour affronter les Perses. Il demande à son César Julien, chargé de la défense de la Gaule, de lui faire parvenir 2 légions pour renforcer son armée. En réaction, Julien est proclamé empereur à Lutèce par ses troupes, qui refusent de partir en Orient. Malgré des tentatives de conciliation, Constance refuse de le reconnaître et s'apprête à l'affronter sur le champ de bataille.


En chemin vers Constantinople, Constance est pris de fièvre et meurt à Tarse* le 3 novembre 361. Eusèbe propose alors de faire élire un nouvel empereur. Les courtisans de l'empereur défunt se refusent cependant à tenter de lui désigner un successeur, en raison de la proximité de l'armée de Julien, déjà parvenue en Thrace*.

-----

Julien est reconnu comme le seul empereur légitime pour succéder à Constance. Parmi ses premiers actes de souverain, il décide la convocation d'un tribunal à Chalcédoine* en Bythinie* pour juger les collaborateurs de son prédécesseur convaincus de corruption et d'avoir conspiré contre son frère Gallus. La présidence de ce tribunal incombe au nouveau préfet du prétoire Secundus Salutius, mais échoit dans les faits au maître de cavalerie Flavius Arbitio, l'ancien allié d'Eusèbe. Sa désignation suscite des critiques car celui-ci est fortement associé à l'ancien régime, et considéré par tous comme un ennemi de Julien. Les deux consuls de l'année 362, Claudius Mamertinus et Nevitta, ainsi que le magister peditum praesantalis Agilo sont nommés assesseurs.


Le tribunal mène une véritable épuration et condamne plusieurs hauts dignitaires de Constance, parfois injustement selon Ammien. Eusèbe figure parmi les accusés. Il est condamné à mort, sans que ses anciens alliés à la cour n'interviennent pour tenter de le sauver


Son exécution s'accompagne du renvoi des eunuques* du palais à l'exception d'Euthère


Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Eusèbe (praepositus sacri cubiculi) / Portail de la Rome antique • section Empire romain/ Catégories : Personnalité de l'Antiquité tardive/ Eunuque


Junius Annius Bassus

Homme politique romain ayant vécu au cours du 4ème siècle


Préfet du prétoire* pendant 14 ans, figurant sur de nombreuses lois du Codex Theodosianus*. Junius Bassus entre en fonction entre décembre 317 et l'été 320, il succède à Petronius Annianus, et abandonne son poste pour une raison inconnue entre la fin de 331 et l'été 334.


Au début du 4ème siècle, on compte deux préfets du prétoire pour l'Occident, l'un est préfet du césar Crispus en Gaule et l'autre est préfet de Constantin. À partir de fin 317 ou début 320 et jusqu'en 324, Junius Bassus prend le poste de préfet ministériel de Constantin quand celui-ci réside en Illyricum*. Il a pour collègues les préfets du césar Crispus : Vettius Rufinus de décembre 318 à août 320, Rufus Volusianus en août 321 et Acilius Severus de décembre 322 à janvier 324.


Après 324, Junius Bassus est maintenu en charge et conserve son rôle de préfet d'Occident* (sorte de superpréfet) le temps d'organiser les nouvelles préfectures d'Italie et d'Afrique. Il semble qu'il devienne ensuite préfet d'Italie avec pour collègues Aemilianus en mai 328 puis avec Lucius Papius Pacatianus à partir de 329. Ce dernier lui succède en 331 ou 334, jusqu'en 337.

------

Junius Bassus atteint le consulat pour l'année 331, fonction qu'il cumule avec son poste de préfet. Durant cette année, il fait construire à Rome, sur l'Esquilin*, la basilique qui porte son nom, demeurée célèbre pour sa décoration en opus sectile, comme l'atteste une inscription jointe à la mosaïque de l'édifice.

------

Son fils Junius Bassus est préfet de la Ville et consul ordinaire à sa mort en 359. Son sarcophage est connu pour être le plus ancien à être décoré de scènes chrétiennes, mélangées à d'autres scènes païennes.


Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de André Chastagnol, L'Italie et l'Afrique au Bas-Empire : études administratives et prosopographiques : scripta varia, Presses Universitaires Septentrion, 1987




Voir période suivante